Luis Rubiales, président de la Fédération espagnole de football, a démissionné de son poste suite à un incident qui a secoué le monde du football. Lors de la finale de la Coupe du monde féminine, après la victoire de l’Espagne contre l’Angleterre, Rubiales a embrassé l’attaquante espagnole Jenni Hermoso lors de la cérémonie de remise des prix. Hermoso, 33 ans, a par la suite déclaré que ce baiser n’était pas consenti et a décidé de porter l’affaire en justice.
La controverse a éclipsé l’exploit sportif de l’Espagne à la Coupe du monde. Le monde du football s’est rapidement mobilisé, avec 81 joueuses, dont l’ensemble des championnes du monde, affirmant qu’elles ne représenteraient plus l’équipe nationale tant que Rubiales serait à la tête de la fédération. Cette réaction massive a été renforcée par l’indignation de nombreux politiciens, footballeurs et célébrités. De plus, des manifestations ont été organisées devant le siège de la fédération, exigeant la démission de Rubiales.
Face à la montée de la pression, Rubiales a d’abord tenté de se défendre, affirmant que le baiser était consensuel. Cependant, face à l’ampleur des réactions et aux preuves accumulées contre lui, il a choisi de démissionner, non seulement de la fédération, mais aussi de son poste de vice-président du comité exécutif de l’UEFA. Il a exprimé l’espoir que sa décision faciliterait la candidature de l’Espagne, conjointement avec le Maroc et le Portugal, à l’organisation de la Coupe du monde 2030.
La dimension judiciaire de cette affaire ne fait que commencer. Un procureur a déposé une plainte pour agression sexuelle et coercition à l’encontre de Rubiales. Aujourd’hui, tout le monde attend la décision du tribunal de grande instance pour savoir si des charges formelles seront retenues contre lui. Selon la législation espagnole, une telle accusation pourrait entraîner des sanctions allant d’une simple amende à une peine de quatre ans de prison.
Outre les conséquences juridiques, cet incident soulève de nombreuses questions sur le comportement approprié dans les événements sportifs de haut niveau et sur le respect dû aux sportives. De nombreuses voix se sont élevées pour qualifier cet incident de révélateur, montrant qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de respect et d’égalité dans le sport.
En fin de compte, cet événement malheureux a non seulement terni la réputation de Rubiales, mais a aussi mis en lumière les défis persistants auxquels le sport féminin est confronté. La réaction massive contre l’acte de Rubiales montre néanmoins une prise de conscience croissante et une volonté de changer les choses.