Les décisions de l’ancien président Donald Trump de stopper certains programmes d’aide, de renvoyer des migrants et de limiter l’accueil des réfugiés inquiètent beaucoup Leslie Voltaire, responsable du gouvernement provisoire en Haïti. Selon lui, ces mesures risquent de rendre la situation en Haïti encore plus difficile.
Lors d’une rencontre avec le pape François au Vatican, Voltaire a demandé l’aide de la communauté internationale pour soutenir Haïti. « Le pape aime Haïti et veut nous aider », a-t-il déclaré, soulignant que son pays traverse une période extrêmement compliquée.
Haïti en grande difficulté
Voltaire a expliqué que la violence des gangs armés, la faim et les déplacements forcés touchent des millions d’Haïtiens. Aujourd’hui, près de la moitié de la population, soit 5,7 millions de personnes, n’a pas assez à manger. Si les États-Unis réduisent leur aide et expulsent les Haïtiens, la crise humanitaire pourrait s’aggraver rapidement.
Les expulsions massives inquiètent
Aux États-Unis, environ 150 000 Haïtiens bénéficient d’un programme spécial appelé “Statut de Protection Temporaire” (TPS). Ce programme leur permet de rester et de travailler légalement dans le pays. Cependant, Trump prévoit de mettre fin à ce statut. « Haïti ne pourra pas accueillir autant de personnes expulsées », a averti Voltaire, en précisant que 200 000 Haïtiens ont déjà été renvoyés depuis la République dominicaine l’année dernière.
Une violence sans précédent
Un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) révèle que plus d’un million de personnes en Haïti ont dû quitter leur maison à cause des gangs et de l’insécurité. Les gangs contrôlent aujourd’hui 85 % de la capitale, Port-au-Prince, et la situation empire de jour en jour.
Un espoir pour des élections
Malgré tout, Voltaire reste optimiste. Il espère organiser des élections générales en novembre prochain. Selon lui, avec l’aide d’une force multinationale, la sécurité pourrait être rétablie dans certaines régions du pays. Actuellement, des policiers et soldats du Kenya, du Guatemala et d’autres pays ont été envoyés pour aider Haïti.
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« Nous devons aussi organiser un référendum pour une nouvelle constitution avant les élections. Nous pouvons y arriver dans 80 % du pays », a affirmé Voltaire.
Une paix encore fragile
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, les gangs sont devenus encore plus puissants. Certains veulent même participer à la politique, mais Voltaire est clair : « Les gangs ne peuvent pas être impliqués dans le processus politique. »
Face à tous ces défis, Voltaire appelle la communauté internationale à agir pour éviter que la situation ne s’aggrave encore. Haïti a besoin de soutien pour avancer vers la paix et offrir un avenir meilleur à son peuple.