Un incident impliquant Luis Rubiales, le président de la Fédération Espagnole de Football, et Jenni Hermoso, star de l’équipe nationale féminine crée un scandale sans précédent.
À l’issue de la victoire de l’Espagne lors de la finale de la Coupe du Monde Féminine, Rubiales a embrassé Hermoso, un geste qu’elle a qualifié de non consenti, mettant le monde du football en émoi.
Le contexte s’intensifie. Le 26 août, la FIFA a suspendu provisoirement Rubiales, mettant davantage de pression sur le dirigeant. En parallèle, Jorge Vilda, l’entraîneur champion de la Coupe du Monde, n’a pas caché son mécontentement envers Rubiales. Suite à cela, une démission collective de son staff technique a été enregistrée, marquant une protestation sans précédent.
L’incident a également eu un écho au-delà du terrain de football. Yolanda Diaz, la ministre du Travail par intérim d’Espagne, a mis en lumière le problème sous-jacent de machisme dans le pays. Elle a souligné la nécessité urgente de changements d’attitudes, tout en plaidant pour une protection accrue des victimes de harcèlement et de violence.
Face à l’ampleur de la crise, une réunion extraordinaire des présidents régionaux de la Fédération (RFEF) a eu lieu. Ils ont unanimement demandé la démission de Rubiales, tout en exprimant leur soutien à Pedro Rocha, le chef intérimaire de la RFEF. Ils appellent également à une refonte de la structure actuelle pour inaugurer un nouveau chapitre dans la gestion du football espagnol.
Mais, le drame ne s’arrête pas là. Dans une tentative désespérée de soutien, Angeles Bejar, la mère de Rubiales, s’est enfermée dans une église en Espagne, déclarant une grève de la faim pour protester contre ce qu’elle perçoit comme une chasse aux sorcières contre son fils. L’inquiétude et le désarroi familial sont palpables, notamment dans les paroles de la cousine de Rubiales, Vanessa Ruiz, qui déplore le jugement hâtif de la presse.
La suite des événements est marquée par des actions juridiques. Les procureurs espagnols ont lancé une enquête préliminaire sur l’incident, tentant de déterminer si cela pourrait être considéré comme une agression sexuelle. Cette initiative a été en partie motivée par les déclarations franches d’Hermoso concernant l’incident.
À travers cet enchaînement d’événements, une chose est claire : le football espagnol est à un croisement. Les actions et décisions prises dans les jours et semaines à venir pourraient redéfinir non seulement le visage de la fédération, mais aussi la manière dont les questions de respect et de consentement sont abordées dans le monde du sport.